Dans les montagnes Rocheuses, à quelque 2 500 mètres d’altitude, Aspen et la grande vallée de Roaring Fork qui l’entoure constituent un pôle de créativité. C’est aussi le berceau d’une philosophie particulière baptisée « Principe d’Aspen » : la preuve que cette ville, enneigée et cernée de pics glacés, n’est pas seulement un lieu de ressourcement, mais aussi un point de rencontre entre les arts créatifs et le monde de la nature.
Journaliste plongée dans le milieu artistique d’Aspen, je vais vous présenter les personnages et les institutions qui entretiennent ce tissu culturel. Au volant du nouveau Mazda CX‑90, il est facile de parcourir les montagnes, la ville et les routes de la vallée – il est doté du plus puissant moteur turbo en ligne de 3,3 litres de Mazda, de la transmission intégrale i-Activ souple et réactive, et d’un design caractéristique conçu pour évoquer la connexion. Tout cela fait de lui le véhicule idéal pour notre voyage au cœur de la créativité d’Aspen.
Festival et école de musique d’Aspen
Commençons par la genèse culturelle de la ville. Sur 40 hectares, au cœur du vénérable voisinage de West End, le campus fondateur de l’Institut d’Aspen affiche son architecture Bauhaus, ses allées et sculptures en plein air et un paysage qui reflète son cadre naturel. Chaque bâtiment abrite une vaste collection d’œuvres d’art, des galeries accueillent des expositions et un musée est consacré à l’artiste polymathe Herbert Bayer, à qui le fondateur de l’Institut, Walter Paepcke, a demandé de créer l’oasis tranquille que l’on peut voir aujourd’hui.
« Le fait d’être dans les montagnes semble permettre une intégration plus profonde de l’art dans l’âme, une façon plus profonde de se comprendre soi-même », explique Laura Smith, la vice-présidente de l’Aspen Music Festival and School (AMFS), en nous guidant à travers l’auditorium habillé de bois du Harris Concert Hall.
Fondée en 1949, l’AMFS est l’organisation artistique de référence à Aspen, explique Smith. « L’AMFS a permis la naissance de tant d’autres grandes institutions artistiques de la ville, qui fonctionnent désormais ensemble et permettent au visiteur de vivre les arts dans de nombreuses dimensions. » Le festival de musique d’Aspen, considéré comme l’un des meilleurs du pays, attire chaque année des étudiants en musique du monde entier qui se produisent aux côtés de musiciens de renom. « Cet échange d’idées et de talents artistiques entre les générations apporte une touche de fraîcheur et d’aspiration unique aux spectacles d’Aspen », conclut Smith.
L’Institut artistique d’Aspen
À quelques pas de la salle de concert et du Paepcke Memorial Building de l’Institut, nous nous plongeons dans l’Univers observable de Richard Carter. L’exposition, qui présente 17 de ses tableaux, couvre près de 20 ans. Il explique que la géologie de cette région a eu un impact considérable sur ses œuvres les plus récentes. « Il y a une histoire géologique extraordinaire qui semble être mon sujet du moment », dit ce peintre autodidacte qui a quitté la côte Est pour s’installer à Aspen en 1971, avant de collaborer avec Bayer et de travailler sous la direction du maître du Bauhaus au cours des années 1970.
Depuis Aspen, en descendant la vallée, le CX‑90 parcourt sans effort les 27 kilomètres qui mènent au studio de Carter sur les berges de la rivière. Aujourd’hui, du sol au plafond, il déborde de ses œuvres réalisées ces 50 dernières années. Au cours de ces cinq décennies, Carter est resté attaché à sa création artistique, ainsi qu’à la prospérité de sa communauté dans le domaine des arts, et a été l’un des fondateurs de ce qui est aujourd’hui l’Aspen Art Museum. Aujourd’hui, ce musée d’art est un foyer d’échange culturel, d’éducation et d’inspiration créative pour la communauté d’Aspen.
Les œuvres de Carter nous rappellent pourquoi cette vallée nous attire. « Tout le monde y vient pour la nature, puis reste pour ses habitants, dit Carter. Aspen est un endroit fabuleux pour la création et pour rencontrer d’autres personnes créatives… tout artiste ne peut qu’être attiré par ce lieu. »
L’Opéra Wheeler
Construit il y a 135 ans, l’opéra Wheeler est un autre symbole de la résilience de notre communauté. Le bâtiment, qui a connu incendies, fermetures et rénovations, est toujours debout aujourd’hui, et c’est un centre de spectacles au cœur d’Aspen. « De l’extérieur, on voit un bâtiment ancien tel qu’il était au XIXe siècle », explique Lisa Rigsby Peterson, la directrice exécutive de l’Opéra Wheeler.
Après avoir parqué le CX‑90 à l’aide des capteurs de stationnement en option et du moniteur de vue à 360 degrés, je jette un coup d’œil au bâtiment qui se reflète sur le flanc du véhicule, avant de m’approcher de l’entrée. Comme l’a dit Peterson, j’ai l’impression de remonter le temps. « Nous faisons un clin d’œil à notre histoire, en plongeant le public dans le cadre magnifique de 1889, tout en lui permettant de voir des artistes et d’apprécier des œuvres d’art toujours d’actualité. »
DanceAspen, compagnie de danse résidente novatrice, est l’exemple typique de ce qui est possible dans une communauté qui soutient les arts. « La communauté d’Aspen a permis à DanceAspen d’exister », déclare sa fondatrice Laurel Winton. Depuis sa création en 2021, DanceAspen a grandi et rendu des services inestimables. « Nous avons enrichi la vie de nombreux membres de la communauté en collaborant avec d’autres organismes », explique Winton, notamment en produisant, au Wheeler, des spectacles destinés au public d’Aspen, la scène sur laquelle cette compagnie professionnelle a fait ses débuts.
« Dans les productions maison, on a un aperçu de la communauté à travers la danse, explique Winton. Aspen est un endroit qui inspire énormément, et c’est de cette inspiration que naît la beauté artistique. » Elle monte sur la scène du Wheeler, chausse ses pointes et, avec grâce, elle entre dans la lumière.
En l’observant, je me souviens de notre éthique : le Principe d’Aspen. C’est cette rencontre entre les arts et la nature, ancrée dans notre passé et perpétuée par les individus et les entités de notre présent, qui fait qu’Aspen est Aspen.
Texte : Jacqueline Reynolds / Photographie : Daphné Caron / Film : David Allen