Entretien Zoom avec l’étudiant Tim Martens, pilote de course en MX-5 Cup et passionné de Mazda.
Quand avez-vous travaillé pour Mazda?
J’ai travaillé pour Mazda Pays-Bas de septembre 2020 à janvier 2021, en tant que stagiaire au département financier, où je suivais le responsable des risques et de la conformité et le contrôleur de gestion. Mon stage s’est très bien passé. J’ai vraiment eu l’impression de faire partie de Mazda, car tout le monde était très accueillant. Et j’ai été autorisé à conduire tous les modèles, ce qui m’a permis de connaître encore mieux la marque. J’aimerais revenir chez Mazda un jour pour y travailler!
Quel âge aviez-vous lorsque vous avez appris à conduire?
J’ai participé à des courses de voitures à 15 ans et j’ai commencé à prendre des leçons de conduite à 16 ans. Bien sûr, j’ai passé le permis de conduire du premier coup!
Vous vous y connaissez en moteur?
Je ne sais pas tout, mais je me débrouille. Avec mon père et mon meilleur ami, nous sommes toujours en train de bricoler mes MX-5.
Quelle est votre balade préférée en voiture?
Je dirais la Nordschleife dans les monts Eifel en Allemagne, mais je suis sûr qu’il y a beaucoup d’autres jolis parcours à découvrir.
Quelle est votre bande son préférée pour un tour en voiture?
Sunset Lover de Petit Biscuit.
Parlez-nous de votre expérience de la course. Comment avez-vous commencé?
J’ai grandi à Apeldoorn, dans l’est des Pays-Bas. À 7 ans, j’ai fait du karting pour la première fois dans la ville voisine de Deventer. J’ai tellement aimé ça que j’ai pris des leçons pour apprendre les techniques de base. J’y allais deux ou trois fois par semaine. Au début, nous louions un kart, mais très vite, j’ai eu le mien. Au bout de deux ans, j’étais prêt à passer à l’étape suivante : les championnats de karting. Il y avait souvent des techniciens au circuit, des pilotes expérimentés qui étaient trop heureux de m’apprendre quelques trucs…
Alors en fait, vous êtes autodidacte?
Il faut tout absorber, écouter attentivement, demander des conseils, mais c’est ensuite à vous de les mettre en pratique. Il faut acquérir cet art de l’accélération et du freinage.
Certains sont de bons pilotes mais ne sont pas doués pour la compétition. Qu’est-ce qui fait un bon pilote de course?
C’est une question d’expérience. Aujourd’hui, j’ai 21 ans et je fais de la compétition depuis mes 14 ans. Je ne peux pas imaginer la vie sans la course – j’ai grandi avec elle, elle fait partie de moi. Je fais ça intuitivement, sur la base de mon expérience. C’est comme tout dans la vie : plus on s’entraîne, plus on s’améliore.
Quand avez-vous découvert la MX-5 Cup Series?
En 2014, un gars de mon équipe de karting m’a dit qu’il participait à cette série. Cela a tout de suite piqué mon intérêt, et avec mon père et un technicien, nous avons aidé ce gars à obtenir de meilleurs résultats. En échange, il m’a aidé à m’améliorer en karting. En 2015, je suis allé pour la première fois avec lui à la coupe et cet hiver-là, j’ai décidé de construire ma propre MX-5 de course. À la fin de 2016, elle était terminée et je la conduis encore aujourd’hui.
Qu’est-ce qui vous plaît dans les courses de MX-5?
La voiture est vraiment géniale à conduire. C’est un peu comme un gros kart : la répartition des masses est parfaite, 50/50, elle est très bien équilibrée. Ce qu’il y a de mieux dans cette catégorie, c’est que toutes les voitures ayant les mêmes spécifications et les mêmes possibilités, nous sommes tous égaux; tout dépend vraiment du pilote.
Vous disiez que vous et votre ami de l’équipe de karting vous aidez mutuellement à vous améliorer. Trouvez-vous cette même camaraderie en MX-5 Cup?
Absolument. En rencontrant les mêmes gars à chaque course, on tisse des liens. Nous prenons une bière ensemble après la course et lorsque nous courons à l’étranger, nous louons souvent un appartement ensemble et nous mangeons ensemble. Nous échangeons des pièces et des outils mais aussi des astuces ou des conseils. Sur le circuit, nous nous battons avec acharnement, quitte à nous faire sortir de la piste. Mais une fois la course terminée, nous nous embrassons, nous nous congratulons et nous rigolons ensemble. C’est vraiment super de courir ensemble de cette façon.
Faites-vous partie d’une équipe?
On ne peut pas courir sans équipe. Le pilote est primordial, mais je ne serai pas là sans ceux qui m’entourent : mon père, mon technicien et les autres soutiens. Il y a ma mère, qui apporte des tonnes de choses à manger à chaque course et nourrit pratiquement tous les stands. Et puis il y a mon meilleur ami, qui m’accompagne aussi depuis quelques années; il m’aide à régler la voiture. Et ces jours-ci, nos petites amies nous accompagnent aussi – heureusement, elles aiment la course. J’ai besoin de leur présence et je ne pourrais pas faire ça sans elles.
Qu’est-ce qui est le plus difficile : l’aspect mental ou physique?
Cela dépend. Dans le cockpit, il fait très chaud, mais c’est surtout une question de mental. Il faut vraiment se concentrer sur les points de freinage et les dépassements, et essayer de pousser ses adversaires à la faute. Et quand on est en tête, il faut rester calme et ne pas regarder sans cesse dans son rétroviseur, mais se focaliser sur ses propres capacités.
Pourquoi faites-vous de la compétition?
J’ai grandi avec ça. Je ne peux pas vivre sans cette énergie, j’ai besoin de la sensation de prendre un virage à 160 km/heure. Et puis il y a l’atmosphère, le plaisir, c’est toute une expérience.
Je crois que vous possédez deux MX-5?
Oui, ma voiture de course et une version route de 1991. Ce sont toutes deux des premières générations, que je tenais à avoir. Je courais déjà en MX-5 Cup, alors quand j’ai eu 18 ans et que j’ai pu avoir ma propre voiture, le choix s’imposait. Je ne l’ai jamais regretté. Elle est vraiment bien conçue. La direction est très précise et on a l’impression d’aller très vite sans avoir à accélérer très fort car on est vraiment collé à la route. Tous ceux qui roulent en MX-5 savent exactement ce que je veux dire. Ce n’est pas de la conduite, c’est du plaisir à l’état pur. Je me sens en harmonie avec la voiture.
Êtes-vous membre d’un club MX-5?
Non, mais je fais partie de plusieurs groupes Facebook et je connais beaucoup de conducteurs de MX-5 que je rencontre de temps en temps. C’est une communauté : avec ses phares escamotables, vous faites un clin d’œil à chaque MX-5 rencontrée sur la route. La MX-5 crée des liens.
À part la MX-5, appréciez-vous d’autres modèles Mazda?
J’adorerais avoir une RX-7 FD en raison de ses lignes magnifiques et intemporelles et de sa fameuse ingénierie, qui a permis à Mazda de s’imposer. Et elle joue un rôle dans le film Rapides et Dangereux.
Décrivez Mazda en trois mots.
Passion. Volonté. Émotion.
Entretien Chantal van Wees / Photo Zoom Fran Monks